Un beau gratin dauphinois
Né dans la région du Dauphiné, ce plat mythique de la gastronomie française est intimement lié à la Révolution française. En effet, une preuve écrite montre qu’un soir de 1788, un gratin dauphinois s’est invité à la table du duc de Clermont-Tonnerre et des officiers municipaux de la ville de Gap. À Lyon, vous n’aurez aucun mal à trouver un restaurant proposant cette recette de pommes de terre (Charlotte ou Monalisa) coupées en fines lamelles et mélangées à du lait, de la crème liquide et de l'ail.
Chic, une tartiflette
Grâce aux Alpes, la région Rhône-Alpes produit des fromages de grande qualité. Et notamment du reblochon, élément principal de la fameuse tartiflette, un plat de partage rustique qui fait un malheur durant la période hivernale. Cette invention assez récente ressemble à la péla des Aravis, un plat paysan à base de pommes de terre, d’oignons et de reblochon. Il suffit de rajouter des lardons et du vin blanc et de faire cuire le tour au four pour obtenir une délicieuse tartiflette. Bien évidemment, vous la trouverez à la carte de tous les restaurants de montagne.
La cervelle de canut
Dans la grande histoire de la gastronomie lyonnaise, la cervelle de canut tient une place à part entière. À la fin du XIXe siècle, les ouvriers tisserands de la soie – appelés les canuts – œuvrant au cœur de la Croix-Rousse ont été les premiers à consommer ce plat économique à base de fromage blanc, d'herbe, d'échalotes et d'oignons. Il remplaçait ainsi la cervelle d'agneau, un mets devenu trop cher pour les travailleurs. Aujourd’hui encore, vous pourrez déguster ce plat à Lyon à l’heure du mâchon, c’est-à-dire en milieu de matinée !
Les irrésistibles bugnes
Si vous avez un péché mignon, nul doute qu’il pourrait ressembler à une bugne. Ce petit beignet torsadé, frit et saupoudré de sucre est un délice qui prend place dans toutes les boulangeries lyonnaises. Cette spécialité locale remonterait au XVIe siècle, François Rabelais y faisait d’ailleurs mention dans Pantagruel. Si vous êtes au régime, mieux vaut éviter les bugnes… mais saurez-vous résister à son goût sucré et moelleux ?
Rose comme la tarte aux pralines
Autre invention lyonnaise qui mérite d’être dévorée : la tarte aux pralines roses. Cette vieille tradition a été réhabilitée au milieu des années 1970 par Alain Chapel, grand chef étoilé. Pour réaliser cette tarte, il vous faut une pâte pur beurre garnie de pralines roses et de crème fraîche. Il suffit de mettre à la casserole la crème et les pralines puis verser ce mélange sur le fond de tarte cuit. Après l’avoir laissée refroidir, croquez la tarte à pleines dents !
Un accord au beaujolais
Enfin, durant votre séjour dans la région, découvrez au nord du Rhône et au sud de la Saône-et-Loire les vins du Beaujolais. Répartie en douze AOC (beaujolais, beaujolais-villages et dix crus), cette production renommée mondialement offre une extraordinaire palette de vins, des plus fins et aromatiques aux plus riches et complexes. Et si vous êtes de passage lors du troisième jeudi de novembre, vous pourrez bien sûr célébrer dans toute la région le beaujolais nouveau, un vin convivial et festif.
Bonne dégustation en Auvergne-Rhône-Alpes !
